Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.
Le dôme de fer des marchés
Malgré un contexte géopolitique d’humeur belliqueuse après la réplique israélienne à l’attaque sans précédent de l’Iran la semaine passée, les bourses mondiales ont résisté, préférant, cela devient une habitude, voir le verre à moitié plein en pariant sur une désescalade au Proche-Orient.
La semaine passée ressemblait étrangement à la précédente où l’on a retrouvé les mêmes acteurs ayant permuté leur rôle, d’un côté, les Iraniens étant suspendus à une attaque de l’état hébreu, de l’autre Tsahal qui s’est interrogé sur la manière et avec quelle ampleur la riposte contre le régime des mollahs devait être exercée.
Finalement on a gardé le même scénario que la première partie, l’attaque de vendredi dernier aura été de faible envergure, le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir Abdollahian ayant comparé la situation à des micro-oiseaux abattus qui n’ont causé aucun dommage financier ni perte de vie. De son côté, Israël a pu démontrer que son armée était capable de frapper l’Iran au centre de son territoire.
Signe que la tension est retombée d’un cran, le prix du baril de pétrole est redescendu sous les 90 dollars alors qu’il avait grimpé après les explosions entendues près de la base militaire de la région d’Ispahan.
Sur le front est, Volodymyr Zelenski qui avait regretté que les Occidentaux ne réagissent pas de la même façon en Ukraine qu’en Israël s’est félicité ce week-end de l’aide américaine approuvée par la chambre des représentants américains pour un montant de près de 61 milliards de dollars montrant selon lui au kremlin que « l’Ukraine ne deviendra pas un deuxième Afghanistan ».
Le plan adopté par la Chambre des représentants s’élève à près de 100 milliards de dollars au total avec un soutien militaire multipolaire comportant 13 milliards d’assistances militaires à Israël dans sa lutte contre le Hamas et 8 milliards de dollars pour soutenir Taïwan à la fois sur les plans militaires en investissant dans les sous-marins, mais également sur le plan économique en concurrençant les gros projets chinois dans les pays en développement. Enfin 9 milliards de dollars seront attribués pour l’aide humanitaire à Gaza.
En attendant le vote par le sénat prévu mardi prochain, Joe Biden s’est félicité de ces décisions « Aujourd’hui, les membres des deux partis à la Chambre ont voté pour faire avancer nos intérêts en matière de sécurité nationale et envoyer un message clair sur le pouvoir du leadership américain dans le monde ».
Cela met fin aux longs mois d’atermoiements et à la série ubuesque de mini-budgets renouvelés d’un ou deux mois faute d’accord entre les démocrates et les irrésistibles disciples de Donald Trump représentant une partie des républicains.
La deuxième ligne de front pour les marchés financiers se concentre toujours sur la baisse de l’inflation qui résiste aux foudres des hausses de taux initiées par la FED contrainte de maintenir l’effort de guerre plus longtemps que l’avaient espéré les investisseurs.
Les derniers chiffres des prix à la consommation aux États-Unis évoqués la semaine précédente dans notre newsletter ont fait état d’une légère hausse par rapport au mois de février obligeant les responsables de la Fed de souligner à nouveau qu’il n’y avait aucune urgence pour commencer à baisser les taux.
Résultat, les marchés misent désormais à 15,2% seulement sur une première baisse des taux de 25 points de base en juin.
Le CAC 40 est néanmoins resté en territoire positif au cours de la semaine à +0,14% contrastant avec les indices américains en recul de 3% pour le S&P 500.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.
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