Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.
Octobre vert
Quatrième semaine de hausse pour le CAC 40 qui s’apprête à terminer un mois d’octobre sur une hausse de près de 9% en attendant la séance de lundi, soit son meilleur cru depuis 7 ans.
La semaine s’est terminée sur un fort rebond de 3,94% pour l’indice parisien poussé par les espoirs d’une inflexion de la politique monétaire des banques centrales. En Europe, l’Euro Stoxx 50 progresse de 2,42% et aux États-Unis, le Dow Jones s’adjuge 4,32%.
L’impact des hausses de taux se fait déjà ressentir sur le secteur le plus exposé : l’immobilier dont les prix ont reculé de plus de 10% en septembre au pays de l’oncle SAM.
Les marchés anticipent une prise en considération de ces mauvais chiffres par la FED en estimant qu’en maintenant un resserrement monétaire trop agressif, le remède pourrait être pire que le mal.
Il apparait néanmoins prématuré d’attendre une pause immédiate dans la politique monétaire actuelle tant les données sur l’inflation ne désenflent pas. L’indice des prix à la consommation a augmenté en septembre de 8,2% sur un an et l’inflation sous-jacente, qui fait abstraction des prix de l’énergie et de l’alimentation, a également dépassé les attentes.
Le comité de la banque fédérale américaine se réunira mardi et mercredi prochain au siège de l’institution à Washington et il semble déjà acquis qu’une nouvelle hausse de 75 points de base sera actée, ce qui portera les taux de la Réserve fédérale américaine, actuellement compris entre 3,00 et 3,25%, dans la fourchette de 3,75 à 4,00%. Ce sera la quatrième hausse d’affilée de cette ampleur.
Les attentes se porteront sur le discours et l’ouverture d’un débat quant au ralentissement du rythme du resserrement monétaire, la banque centrale du Canada (BoC) ayant la semaine passée montrée la voix en procédant à une augmentation de 50 points de base de son taux directeur alors que les marchés s’attendaient à un relèvement de 75 points.
Les GAFAM en berne
Ces entreprises à elles cinq étaient davantage valorisées que le montant du PIB du Japon, de l’Allemagne ou de la France à fin 2021 et certaines d’entre elles ont à peine 20 ans (Facebook a été créé en 2004 et Google en 1998).
Pourtant après avoir connu depuis 10 ans un développement stratosphérique qui les a rendus indispensables représentant un quart du S&P 500, les géants de la Tech font face à une panne de croissance inédite depuis le début de l’année (difficultés d’approvisionnement, réductions d’effectifs, projets d’investissements revus à la baisse dans un contexte de hausse de taux).
Sur les cinq GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) qui ont dévoilé leurs comptes trimestriels, seul Apple a fait preuve de résistance, Alphabet a chuté de 9% suivant sa publication, Amazon de 12%, Microsoft a décroché de 8% et enfin, Meta a chuté lourdement de 25%. La capitalisation boursière de Meta qui s’élevait à 922 milliards de dollars à la fin de l’année 2021 a été divisée de près de 3,5 fois de sa valeur à environ 266 milliards de dollars.
La semaine prochaine nous suivrons la publication des résultats de Axa, BNP Paribas, Legrand, Stellantis, Société Générale et bien évidemment l’annonce de la banque centrale américaine.
Point sur notre fonds Panorama Patrimoine
Au cours d’une semaine riche en nouvelles et en volatilité, nous avons été amenés à gérer activement nos positions, notamment au sein de la poche obligataire. Ainsi, le congrès du parti communiste chinois n’ayant pas permis de renforcer la confiance des investisseurs internationaux, nous avons allégé nos positions sur les obligations chinoises (-2,7%) dont les taux de rendement sont désormais moins relativement moins attractifs. Ces opérations se sont faites au profit d’achat sur les obligations d’état US à 30 ans (+2,4%) et de crédit court (inférieur à 3 ans) en Europe (+8,5%).
En effet, ce segment offre désormais des taux attractifs et présente une bonne visibilité des bilans des entreprises. Enfin, le mouvement de pentification de la courbe US qui s’est opéré au cours des dernières semaines nous a permis de remettre en place notre arbitrage sur l’aplatissement/inversion de la partie longue de la courbe de taux US. Cet arbitrage ayant vocation à nous protéger d’un ralentissement économique et de pressions inflationnistes persistantes. Au sein de la poche actions, nous avons profité du rebond des valeurs bancaires pour clôturer notre position sur le secteur, dans l’attente d’une meilleure visibilité macroéconomique (-1,7%).
Le fonds Panorama Patrimoine affiche une performance stable sur la semaine. Le portefeuille a bénéficié de l’appréciation des positions sur les obligations indexées à l’inflation et des actions européennes, notamment parmi les secteurs sensibles à la baisse des taux tels que les valeurs de croissance ou les sociétés foncières. Nos couvertures obligataires ont contribué négativement suite au mouvement de baisse des taux tandis que les tensions sur les marchés émergents (actions et obligations) ont pénalisé le portefeuille sur la semaine. Le fonds affiche une performance 2022 de -10,39% (au 26/10) avec une exposition actions stable à 20,3% (au 31/10).
Source : Meeschaert au 31/10/2022
Les principales banques centrales des pays développés ont fait de la lutte contre l’inflation leur objectif principal. Ces dernières durcissent les conditions de financement afin de réduire les tensions sur la demande et donc sur les prix. À ce titre, jeudi 27 octobre, Madame Christine Lagarde a annoncé porter le taux de dépôt à 1.5%, alors qu’il était encore négatif, à -0.5% fin juin.
Ce mouvement de hausse de taux généralisé s’est accompagné d’un écartement des primes de risques de crédit (spreads de crédit). En effet, prévoyant un ralentissement de l’activité, les investisseurs exigent un supplément de rendement afin de prêter aux entreprises. Ils estiment que certaines d’entre elles pourraient faire face à un contexte plus difficile et voir leur structure financière se dégrader. L’indice de la prime de risque sur les émetteurs les mieux notés (Investment Grade) est ainsi passé de 47.5 bps fin 2021 à 111 bps le 31/10/2022.
Au sein de l’équipe de gestion diversifiée, nous estimons que sur les maturités les plus courtes, cette prime est maintenant à un niveau suffisamment attractif au regard du risque pour justifier un investissement. Ainsi, au sein du fonds Proximité Rendement Durable, nous avons retenu l’ETF BNP Paribas Easy € Corporate Bond SRI Fossil Free 1-3Y. Son rendement à maturité est de 3.59%, pour une duration de 2.04 an (au 30/09). Ce support qui est labélisé ISR vise à respecter la trajectoire 2°, en limitant les émissions de CO2.
Pour atteindre cet objectif, la gestion exclut notamment l’ensemble des entreprises qui extraient du pétrole ou du gaz, tout comme celles qui disposent de réserves. Toujours dans le but de limiter l’empreinte carbone, celles qui extraient ou produisent du charbon thermique sont également exclues. À fin septembre, le portefeuille présente une trajectoire de température de 2°C à horizon 2050, en ligne avec nos objectifs sur votre fonds Proximité Rendement Durable.
Proximité Rendement Durable a été lancé en mai 2022. Source : Meeschaert AM au 31/10/2022
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.
DISCLAIMERS
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