Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.
La désorientation des planètes
Les bourses mondiales n’ont plus de boussole depuis plusieurs semaines, le black Swan venu du proche orient fait craindre une contagion politique dont les premières répercussions économiques se retrouvent dans le prix du baril de brent qui a grimpé de 3% cette semaine à 93 dollars ralentissant la décrue de l’inflation.
Dans le même temps, Jérôme Powell s’est une nouvelle fois distingué lors d’une intervention à l’Economic Club de New York en rappelant que le robinet mitigeur de la FED pourrait bien rester encore sur la position froide.
Arc-bouté sur son objectif de ramener quoi qu’il en coûte l’inflation à 2% le président de la FED a déclaré que « la vigueur de l’économie américaine et la persistance des tensions sur le marché du travail pourraient justifier de nouvelles hausses des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale »
On peut se consoler en se disant qu’il y a au moins un capitaine à bord du vaisseau amiral bancaire le plus important du globe à la différence de la chambre des représentants qui navigue à vue depuis que l’équipage a fait sauter par-dessus bord son speaker Kevin McCarthy.
Vendredi dernier Jim Jordan, membre de la frange la plus conservatrice du parti et très proche de Trump, a échoué pour la troisième fois à se faire élire laissant dans la paralysie l’un des parlements les plus puissants au monde.
Les républicains ont fait savoir qu’ils se réuniraient désormais lundi 23 octobre pour désigner un nouveau candidat encore faudra t-il que les 221 parlementaires s’entendent sur le profil du nouveau président.
Pourtant le compte à rebours est lancé depuis fin septembre avec le report in extremis pour 45 jours de l’adoption du budget américain avant de plonger, faute d’accord, dans l’inconnu du shutdown.
La tâche sera d’autant compliquée pour le futur speaker lorsque l’on sait que l’un des principaux points de divergences entre républicains et démocrates portait sur une aide complémentaire de 16 milliards pour l’Ukraine.
Entre-temps le conflit au proche orient a suscité un grand élan d’empathie aux États-Unis et Joe Biden compte demander une énorme rallonge budgétaire de plus de 105 milliards de dollars pour soutenir notamment militairement Israël.
La saison des résultats des entreprises pour le 3ème trimestre est analysée avec beaucoup d’attention et il en faut peu pour se faire sanctionner à l’image du secteur automobile où Renault a décroché de 7,3% malgré un chiffre d’affaires en hausse de 5% la marque au losange s’est vu pénalisée par des volumes négatifs qui s’expliquent par un effet déstockage, Outre-Atlantique c’est Tesla qui a vu son cours baisser de plus de 9% payant sa politique de prix agressive impactant lourdement la rentabilité du constructeur américain.
Dans ce contexte, les rendements des obligations à 10 ans aux États-Unis ont atteint 5%, du jamais vu depuis 2007 et le marché des actions s’est replié à l’instar du CAC 40 qui a enchainé sa cinquième baisse hebdomadaire consécutive en retrait de 2,67 %, cela n’était plus arrivé depuis la crise du COVID.
Même constat aux États-Unis ou le S&P 500 est en baisse de 2,39% et le Nasdaq de 3,16%.
Point sur notre fonds Panorama Patrimoine
Ces dernières semaines, Panorama Patrimoine pâtit certes des tensions sur les marchés d’actions, mais surtout de la hausse des taux d’intérêt qui entraine une baisse du prix des obligations.
Au 20/10, plus de 20% du portefeuille était investi sur des stratégies dont le rendement brut est supérieur à 7%. A cette même date, les rendements des obligations les mieux notés en zone euro (toutes maturités) affichaient un rendement de 3.8%. Ces actifs représentent près de 30% de l’actif net.
Concernant les actions, nous avons réduit notre exposition pour atteindre 16% au 20/10. La suite du conflit au moyen orient étant imprévisible, nous préférons rester prudents, et aller sur des classes d’actifs offrant une meilleure visibilité.
Nous avons aussi réduit notre position sur un fonds d’arbitrage de crédit (en gain sur l’année), afin de dégager des liquidités.
Dans ces moments compliqués, nous avons renforcé les liquidités dans le fonds et profiterons de la volatilité pour capter des opportunités sur le moyen long terme. C’est pour cette raison que nous avons renforcé le poids des obligations en portefeuille. Notre conviction reste intacte même si la volatilité obligataire pèse sur la performance.
Arrêtée au 19 octobre, la performance du fonds est négative depuis le début de 1.51%.
Source : Meeschaert AM au 23/10/2023
Le contexte de taux d’intérêt pèse fortement sur les entreprises du secteur de la transition énergétique. Ces entreprises, qui ont besoin d’investir massivement, voient le coût de leurs projets augmenter significativement.
À titre d’exemple l’indice actions S&P Global Clean Energy est en baisse de près de 32% depuis le début de l’année. Le secteur des énergies renouvelables est particulièrement pénalisé par ce contexte, et de nombreuses entreprises essaient de se désengager de certains mégaprojets, notamment dans l’éolien. Pour autant, les opportunités sont nombreuses dans cette thématique. C’est pour cela qu’il convient de construire un portefeuille certes engagé, mais aussi diversifié combinant des valeurs dont le processus industriel est bien avancé, et des valeurs dont les projets sont en phase d’émergence (valeurs dites de croissance).
Avec Proximité Rendement Durable, vous bénéficiez de cette approche diversifiée, avec un engagement environnemental marqué à l’image de la température du portefeuille qui est sur une trajectoire de 1.6° à horizon 2050 (contre 2.8° pour le MSCI world, source Meeschaert AM).
Arrêtée au 19 octobre, la performance du fonds est négative depuis le début de 0.77%.
Proximité Rendement Durable a été lancé en mai 2022. Source : Meeschaert AM au 23/10/2023
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.
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