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Bilan des marchés du 13 mars 2023

Actualités financières

Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.

Le réveil des vieux démons de 2008

Les bourses mondiales sont retournées en territoire négatif cette semaine, le discours de Powell semble cette fois-ci avoir été pris au sérieux quant à la trajectoire des taux et le secteur bancaire a tangué fortement en fin de semaine face aux déboires de la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB).

Sur la semaine, l’EuroStoxx 50 se replie de 1,83%, dans son sillage le CAC 40 baisse de 1,73%; en outre-Atlantique le S&P 500 chute lourdement de 4,55% tout comme le Nasdaq; -4,71%.

Silicon Valley Bank; est-ce contagieux, docteur ?

Le secteur financier s’est à nouveau mis à trembler en milieu de semaine aux US après que Silvergate Bank, une banque californienne spécialisée dans le financement d’entreprises technologiques, ait annoncé sa liquidation.

Créée en 1988, la banque avait misé sur le marché des cryptomonnaies en mettant en place son propre réseau de paiement qui permettait des transferts 24 heures sur 24. Elle est le premier dommage collatéral de l’effondrement de la plateforme d’échanges de monnaies numériques FTX.

En fin de semaine, ce sont les difficultés d’une autre banque qui ont fait corriger les indices boursiers principalement aux US : la Silicon Valley Bank, spécialisée dans le financement aux entreprises de la tech (elle est présente dans au moins 50 % des entreprises américaines de technologie et de Biotech qui ont été cotées au Nasdaq et en NYSE 2022) a accusé de lourdes pertes après avoir dû vendre en urgence des milliards de dollars de titres financiers.

L’ensemble de la planète bancaire a été touché par ricochet,  JP Morgan (-5,4%) ou Bank of America (-6,2%). En Europe, la Société Générale recule de 5,35%, BNP Paribas de 4,6% et Crédit Agricole SA de 3,4%. En Allemagne, Deutsche Bank perd 7,4% tandis qu’à Londres, Barclays abandonne 5,8%.

Selon Reuters, les banques américaines ont effacé plus de 80 milliards de dollars de capitalisation boursière à Wall Street !

La fermeture de SVB,  plus grande faillite bancaire aux États-Unis depuis la crise financière de 2008 a fait resurgir  la crainte d’un scénario à la « Lehmann Brothers ».

Pas de risques systémiques

Il est malgré tout peu probable de revivre une nouvelle crise financière comme celle de 2008, seulement  l’opération “sauvetage” de la part de Silicon Valley Bank a émis les craintes d’une contagion généralisée au système bancaire.

Les régulateurs américains se sont donc mobilisés rapidement pour éteindre le feu en rassurant tout d’abord sur la solidité de son système bancaire américain dont les fondations sont solides suite aux réformes menées post crise des subprimes.

De manière concrète, les autorités vont permettre aux clients de SVB de pouvoir retirer l’intégralité de leurs dépôts lors de la réouverture de la banque mise sous tutelle de la FDIC dès aujourd’hui et parallèlement créer un mécanisme d’urgence pour garantir largement les dépôts et ainsi éviter que la panique puisse se propager à d’autres banques.

Powell maintient la pression

Après avoir pensé que la décélération du rythme de la hausse des prix observés en fin d’année permettrait d’entrevoir la fin du resserrement monétaire au premier semestre 2023, il sera difficile pour les investisseurs de faire l’autruche suite à la clarté des propos de Jérôme Powell (ce qui concédons le n’a pas toujours été le cas) quant à la poursuite des hausses de taux.

Les données économiques les plus récentes sont plus fortes que prévu, ce qui suggère que “le niveau final des taux d’intérêt sera susceptible d’être plus élevé que prévu”, a souligné le président de la FED.

L’impartialité de Jérôme Powell (qui rappelons le n’est pas mandaté pour faire plaisir à Wall Street, mais bien pour stabiliser l’inflation) s’est traduite par un constat amer pour les investisseurs, le chemin pour atteindre l’objectif de 2% sera long et cahoteux.

La publication des chiffres de l’emploi américain pour le mois de février est ressortie avec toujours autant de vigueur, les créations de postes non agricoles s’établissent à 311.000, contre 215.000 de consensus. A contrario, les pressions inflationnistes ne se sont pas répercutées sur les salaires qui n’ont progressé  que de 0,2% sur le mois février et de 4,6% en glissement annuel, contre respectivement +0,4% et +4,7% attendu par le consensus.

Lors de la prochaine réunion de la FED qui aura lieu les 21 et 22 mars prochain, nul doute que le dossier SVB va peser et rebattre les cartes quant à la probabilité d’une hausse de taux trop importante qui s’avérait un remède pire que le mal.

Point sur notre fonds Panorama Patrimoine

Dans le cadre de Panorama Patrimoine, notre exposition aux valeurs américaines est relativement faible, nous sommes sous-pondérés dans nos allocations sur la région. Notre exposition au S&P 500 est de 2%. Par ailleurs, nous détenons des valeurs américaines sur les secteurs de l’énergie, des métaux et de la transition énergétique.
Sur la semaine, le fonds a plutôt souffert de la contre-performance de la Chine et du Real Estate en Europe. D’ailleurs, nous avons allégé ce dernier secteur, devant la montée des risques spécifiques où des valeurs sont confrontées à des questions de gouvernance.

Face aux risques que pourrait représenter la faillite de SVB, dont il faut bien le dire, nous ne maîtrisons pas encore bien l’ensemble des éléments, nous surveillons l’ensemble des actifs risqués, et avons réduit de 1% le crédit à haut rendement en Europe. Nos positions sur les devises, et la sensibilité obligataire devraient permettre de contrebalancer (un peu) la contre-performance des actions qui représentent 21% du fonds.

Arrêtée au mercredi 08/03/2023 (dernière valeur liquidative connue à ce jour), et donc avant l’épisode SVB, la performance depuis le début de l’année est positive de 1.59%.

Source : Meeschaert AM au 13/03/2023

Proximité Rendement Durable

Compte tenu du regain de volatilité, cette semaine nous faisons un point sur le positionnement du fonds. Les actions représentent 40% du portefeuille, les obligations pèsent 38% dont 6% de crédit High Yield. Enfin le cash et les fonds monétaires sont à un niveau de 22%. Côté actions, nos expositions au secteur bancaire sont relativement faibles du fait de la thématique du portefeuille qui est axé sur la transition écologique. Pour autant côté obligataire, notre exposition au secteur bancaire en Europe est proche de 13%. Nos expositions sont réalisées en très grande majorité au travers d’obligation de catégorie d’investissement (notation de bonne qualité).

Ces obligations sont des green bonds ou des émissions classiques de banques européennes disposant d’une bonne notation ESG. L’intégration de critères de gouvernance dans l’approche ESG doit contribuer à une meilleure gestion des risques à long terme.

Proximité Rendement Durable a été lancé en mai 2022.  Source : Meeschaert AM au 13/03/2023

Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.

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Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.

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