Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.
Le retour de l’ours
Après avoir hiberné pendant plusieurs mois, et ce malgré quelques apparitions en 2022, cette semaine nous avons vu réapparaitre l’ours qui symbolise en finance un marché baissier en reprenant l’image de l’animal aux coups de patte du haut vers le bas.
Depuis l’annonce d’un point de pivot de la part des banques centrales en fin d’année dernière, les investisseurs avaient laissé rentrer dans l’arène des salles de marchés le taureau qui incarne quant à lui par sa charge avec ses cornes du bas vers le haut, un marché haussier.
L’apnée aura duré cinq mois pour les bourses mondiales qui, sans tomber dans un état de syncope hypoxique, se sont repliées en territoire négatif au cours de la semaine plombée par une résistance à toute épreuve de l’économie américaine avec pour conséquence le retard de livraison d’argent frais à bon marché.
En début de semaine, la publication de l’indice ISM manufacturier, qui souffrait depuis 16 mois du resserrement monétaire, a renoué avec la croissance en repassant au-dessus de 50,3% en mars contre 47,8% en février alors que les attentes des analystes tablaient sur 48,5%, un mauvais indicateur dans la perspective d’un assouplissement monétaire à court terme.
Ce scénario redouté par les investisseurs s’est renforcé après la montée des tensions géopolitiques et le bombardement du consulat iranien en Syrie faisant craindre une riposte de la république islamiste.
Le conflit qui était resté pour le moment confiné à Gaza avait maintenu le prix du baril de pétrole autour des 70 dollars en fin d’année, depuis l’escalade au Proche-Orient l’or noir a bondi de près de 30% !
Enfin le rapport mensuel sur l’emploi américain publié vendredi a mis en exergue la résilience de l’activité américaine avec des créations de postes non agricoles bien au-dessus du consensus avec 303 000 nouvelles embauches contre 200 000 anticipés, le taux de chômage est quant à lui ressorti en ligne avec le consensus à 3,8%.
Ces nouvelles données ont amené plusieurs membres de la FED à se montrer plus réservés quant au rythme des baisses de taux d’ici la fin de l’année rebattant les cartes quant à la probabilité d’une première intervention en juin prochain.
La réaction ne s’est pas faite attendre sur le marché obligataire où le 10 ans américain est remonté à 4,43% au plus haut depuis six mois.
L’indice des prix à la consommation (CPI) pour mars qui sera publié mercredi prochain sera scruté avec beaucoup d’attention, s’il s’avérait supérieur aux attentes, il pourrait enterrer les espoirs d’un premier desserrement monétaire avant l’été de la part de la réserve fédérale Américaine.
Parallèlement la BCE est attendue jeudi prochain pour sa réunion de politique monétaire dont il est d’ores et déjà acquis qu’elle ne bougera pas ses taux, seulement avec une croissance atone et un recul de l’inflation plus marqué qu’aux États-Unis, les voyants pour une baisse de taux en juin sont au vert.
Sur la semaine, le CAC 40 a reculé de 1,76%, à New York le S&P 500 s’est replié de près de 1% dans son sillage, le Nasdaq abandonne 0,80%.
Bonne semaine à toutes et tous.
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