Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.
Un premier semestre qui déjoue les pronostics
Les principales places financières ont bouclé un premier semestre 2023 sur des performances solides, pour ne pas dire exceptionnelles en dépit de vents contraires et persistants provoqués par une inflation devenue hors de contrôle contraignant l’amiral Powell à remettre la barre au milieu tout en réglant les voiles pour qu’elles restent dans le lit du vent.
Il est toujours intéressant d’analyser à postériori, les prévisions des économistes sur le bulletin météo à venir des marchés.
Dans le magazine Capital publié le 07 janvier, l’économiste Marc Touati, président du cabinet ACDEFI, auteur de 8 best Sellers économiques, dont « RESET II – Bienvenue dans le monde d’après » répondait à la question suivante : « La Bourse va-t-elle encore reculer ? »
Comme pour la croissance, l’inflation et les taux d’intérêt monétaires, l’année 2023 sera également “coupée en deux” pour les marchés actions, avec une nette baisse au premier semestre et un rebond au second qui anticipera l’amélioration prévisible de la croissance pour 2024.
Cela nous rappelle qu’il n’y a jamais de certitude avec les marchés financiers et que les prévisions sont parfois contraires au résultat.
On savait néanmoins que ce début d’année marquerait un retour de la volatilité dans un contexte de resserrement monétaire qui restera peut-être historiquement comme le plus violent et le plus abrupt.
La BCE et la FED auront tenu leurs promesses dans leur lutte contre la hausse des prix avec, pour la première, une augmentation de 400 points de base de ses taux directeurs un cran en dessous de la Réserve fédérale américaine qui n’a pas tremblé pour passer les 500 points de hausse en 1 an.
Les deux principales banques centrales mondiales ont eu l’occasion de rappeler la semaine passée à Sintra au Portugal la poursuite de leur resserrement monétaire afin de ramener l’inflation à l’objectif de leur mandat.
Seulement, ce remède était redouté comme pire que le mal eu égard à ses effets secondaires pour l’économie à commencer par la fermeture du robinet du crédit asséchant le marché de l’immobilier, l’investissement des entreprises et la consommation des ménages.
Les dommages collatéraux sont apparus en mars dernier à la suite des déboires des trois des plus grandes banques régionales américaines qui comptabilisaient à elles seules 532 milliards de dollars d’actifs. La chute de First Republic Bank représente la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des États-Unis après celle de Washington Mutual Bank en 2008.
Et comme souvent quand les États-Unis éternuent, c’est l’Europe qui s’enrhume avec Crédit Suisse qui sera repris par UBS; bien aidé par le gouvernement helvète qui participera à son sauvetage en mettant à disposition deux lignes de liquidités de 100 milliards chacune.
L’intervention rapide des autorités pour éviter un Bank Run aura permis de rassurer les marchés qui reprirent leur marche en avant.
La revanche de la Tech
Le rebond des marchés s’explique en partie par le mouvement de décrue de l’inflation. Dans la zone euro, l’indice des prix à la consommation a ralenti en juin à 5,5% et l’indice PCE core, le plus suivi par la FED, (excluant l’alimentation et l’énergie) a aussi reculé à 4,6% sur un an.
Ce n’est pas la seule explication à la fièvre acheteuse des investisseurs, l’émergence de l’intelligence artificielle a dopé les achats sur les valeurs du Nasdaq qui s’est envolé de 29,5% depuis le début de l’année soit sa meilleure performance sur un semestre depuis 40 ans !
L’indice S&P 500, plus diversifié, affiche un gain de 13% en YTD (year-to-date) et 85% de la performance aura été constituée par les valeurs les plus exposées à l’IA, à savoir Apple, Microsoft, Google, Amazon, Nvidia, Meta et Tesla.
Le CAC 40 en hausse de 14,3% depuis le début de l’année a été porté par ses champions du luxe grâce à leur aptitude à relever et maintenir des prix au-dessus du niveau de concurrence à l’instar de LVMH +23% en YTD dont la capitalisation est proche des 500 milliards de dollars soit la 13ième plus forte valorisation mondiale.
La déception chinoise
C’est clairement le mauvais élève de ce début d’année, alors que l’on pensait que la fin des politiques sanitaires « zéro Covid » en Chine permettrait un redémarrage de la deuxième économie mondiale, les autorités chinoises ont préféré réduire les taux alors que le marché attendait un plan de soutien pour répondre à la crise de confiance notamment dans le secteur immobilier.
Le chômage ne cesse de progresser notamment chez les jeunes où il atteint 20% (un nouveau record en Chine) et l’objectif de croissance de 5% pour cette année se fragilise.
Dans ce contexte, les actions chinoises ont perdu 11% depuis le début de l’année.
La semaine prochaine, nous suivrons principalement la publication des chiffres de l’emploi américain (vendredi prochain).
Point sur notre fonds Panorama Patrimoine
Source : Meeschaert AM au 03/07/2023
Proximité Rendement Durable a été lancé en mai 2022. Source : Meeschaert AM au 07/07/2023
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