Too big To fail
« Il n’y a pas de terreur dans un coup de fusil, seulement dans son anticipation ! »
Cette maxime pourrait refléter l’état d’esprit des investisseurs au cours de la semaine passée. En bourse, il est bien connu qu’il vaut mieux « acheter au son du canon et vendre au son du clairon ».
Le rebond de 2,65 % enregistré par la Bourse de Paris rappelle que les notes de l’instrument à vent résonnaient déjà depuis plusieurs mois, laissant présager le futur sort du Premier ministre le plus éphémère de la Ve République.
Certains estiment que la non application de certaines mesures coercitives pour les entreprises notamment sur le plan fiscal prévues dans le budget de Michel Barnier ont été saluées par le marché nonobstant l’absence d’un budget qui devait ramener le déficit à 5% pour 2025.
Par ailleurs, les acteurs financiers semblent rassurés par la capacité de l’État à éviter une paralysie. En effet, grâce à la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), le Parlement peut voter une loi spéciale permettant à l’État de collecter impôts et taxes, d’émettre de nouvelles obligations, et même d’éviter que votre carte vitale ne soit rejetée par votre pharmacien…
Tout ça pour ça ?
La démission du gouvernement français n’a eu certes que peu de conséquences sur les marchés cette semaine. Le spread de taux entre l’Allemagne et la France s’est même resserré, passant sous la barre des 80 points de base.
Toutefois, le marché avait déjà lourdement sanctionné le désordre politique depuis la dissolution de juin dernier. Pour rappel, avant les élections législatives anticipées, cet écart de taux était inférieur à 50 points de base. Pendant ce temps, le CAC 40 a chuté de plus de 8 %, alors que le DAX allemand progressait de près de 10 %.
Les perspectives d’une baisse des taux par la BCE, prévue jeudi prochain, combinées à des mesures de relance attendues en Chine ont ravivé l’appétit pour les actions, notamment dans le luxe et l’automobile. En témoignent les hausses spectaculaires de Kering (+7,9 %) et Renault (+7,8 %).
Aux États-Unis, les marchés sont branchés sur le même courant en anticipant une baisse de taux de la FED pour le 18 décembre prochain, mais avec un moteur bien plus robuste qu’en Europe.
Les créations d’emplois non agricoles pour novembre 2024 ont atteint 227 000 dépassant les attentes de 220 000 selon le rapport du Département du Travail. Parallèlement, l’indice PMI manufacturier a été révisé à la hausse, à 49,7 contre 48,5 le mois précédent, illustrant la bonne santé de l’économie américaine.
Dans ce contexte, les indices américains continuent leur progression : le S&P 500 a enregistré une performance hebdomadaire de +0,96 %, tandis que le Nasdaq s’est envolé de +3,24 %.
Bonne semaine à toutes et tous !
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