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Actualités financières au 31 mars 2025

Le jour de la libération

La semaine a été difficile pour les places boursières, confrontées à une deuxième salve de droits de douane imposés par le président américain sur les importations de véhicules à destination du sol américain.

Cette décision doit entrer en vigueur le 2 avril et non la veille afin d’éviter de l’aveu même de Donald Trump que la tradition antique selon laquelle les Grecs célébraient Momos, le dieu du rire et de la raillerie, ne transforme le décret en pétard mouillé, mais bel et bien en « freedom day ».

La nouvelle tombe plutôt mal, car parallèlement, la publication des prix à la consommation aux États-Unis a révélé une légère augmentation par rapport au mois précédent.

Les principaux indices, sans pour autant piquer du nez, ont vu rouge : le CAC est en baisse de 1,58 %, le Nasdaq composite abandonne 1,70 %, et en Asie, le Hang Seng perd 1,11 %.

Trump intensifie la guerre commerciale

Après l’acier et l’aluminium, le président américain a donc décidé d’appliquer 25 % de droits de douane sur les véhicules importés aux États-Unis à compter d’avril, et étendra ses taxes aux principaux composants automobiles le mois suivant.

Même si cette mesure « America First », censée favoriser la construction nationale, était anticipée par le marché, l’indice Euro Stoxx Automobiles a cédé 3,30 % sur la semaine.

Cette décision pourrait néanmoins s’avérer contre-productive pour les entreprises américaines, y compris pour Tesla, jusqu’ici épargnée, étant donné qu’elles ont besoin d’être approvisionnées en pièces détachées franchissant parfois plusieurs frontières.

Dans son discours inaugural, le président américain avait promis de réduire la balance commerciale négative avec ses principaux partenaires, que sont l’Union européenne, le Mexique et le Canada.

Le déficit commercial avec l’UE est, selon lui, estimé à plus de 300 milliards de dollars et s’expliquerait par le fait que nous traiterions mal les États-Unis, en n’achetant ni leurs voitures ni leurs produits agricoles.

Après vérification, en 2024, les États-Unis ont importé pour 605,7 milliards de dollars de marchandises en provenance de l’UE, et ont exporté 370,2 milliards de dollars de biens vers l’UE, soit un déficit commercial de 235,6 milliards avec le Vieux Continent.

S’il est vrai que le rythme des importations américaines au cours des dix dernières années pour les biens en provenance de l’UE, comparé aux exportations, a été légèrement plus soutenu (44 % contre 34 %), le président américain oublie de prendre en considération, dans sa balance commerciale, son excédent sur les services (transports, tourisme, services financiers, etc.) estimé à plus de 109 milliards d’euros en 2023 réduisant nettement le déficit commercial dans son ensemble avec l’Union européenne.

L’inflation US reste persistante

Dans ce contexte de pressions inflationnistes, l’indice PCE, qui mesure les prix à la consommation aux États-Unis, était très attendu. Ce dernier a montré une légère augmentation de 0,3 % sur un mois, conformément aux attentes des économistes, soit une progression annuelle de 2,5 %.

Les investisseurs se sont plutôt inquiétés de constater que la donnée la plus suivie par la Fed — l’indice des prix « core », qui exclut les secteurs de l’énergie et de l’alimentaire — est ressortie au-dessus des prévisions, à 0,1 % de plus que prévu, soit une hausse de 2,8 % sur un an glissant.

Ce niveau ne devrait effectivement pas inciter la Fed à infléchir ses taux.

Vincent BARBIER

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