Le réveil du dragon
La semaine dernière, nous vous faisions part, dans notre actualité financière, d’une prophétie qui, dans un ultime espoir, verrait les autorités chinoises enfin sortir l’artillerie lourde pour relancer leur économie.
L’arsenal déployé par Pékin n’a cette fois-ci pas déçu. Preuve en est : les marchés chinois ont enregistré leur meilleure semaine depuis 2008 !
Alors que le Hang Seng accusait une perte de près de 50 % depuis janvier 2021, l’indice a gagné près de 13 % sur la semaine, tout comme le CSI 300, qui représente les 300 principales capitalisations boursières de Chine.
Les valeurs du luxe, qui avaient particulièrement souffert du ralentissement de la consommation chinoise, ont connu un net rebond. LVMH et Kering se sont appréciés de plus de 18 %, propulsant le CAC 40 avec près de 4 % de gain sur la semaine.
Le gouvernement de Xi Jinping a décidé de faire tourner la planche à billets à un rythme suffisamment soutenu pour lui permettre d’atteindre son objectif de croissance de 5 %.
Jusqu’à présent, le Parti communiste chinois (PCC) s’était refusé à accorder davantage de soutien économique, privilégiant la sécurité plutôt que la croissance. Cependant, la crise du marché immobilier, au plus bas depuis 10 ans et représentant un tiers du PIB chinois, a provoqué une perte de confiance des ménages qui ont vu leur pouvoir d’achat nettement diminué, impactant de facto la consommation.
Parallèlement, le taux de chômage chez les jeunes a explosé, atteignant plus de 20 % l’année dernière, bien qu’il soit difficile de connaître son niveau réel actuel, les autorités ayant suspendu la publication des chiffres.
Face à cette situation, le gouvernement a donc décidé de mettre en place des mesures de relance. À commencer par l’annonce, mardi dernier, du gouverneur Pan Gongsheng, de la réduction de 50 points de base des réserves obligatoires des banques commerciales, ce qui, selon lui, libérera près de 1 000 milliards de yuans, soit l’équivalent de 142 milliards de dollars dans l’économie chinoise.
La Banque populaire de Chine (PBOC) a indiqué qu’elle autoriserait les emprunteurs à renégocier avec les banques le refinancement de leurs prêts immobiliers en utilisant le taux en vigueur sur le marché pour les nouveaux prêts hypothécaires, lorsque l’écart avec le taux existant atteindra une « certaine ampleur »
Enfin, les entreprises cotées et les compagnies d’assurances pourront emprunter des liquidités pour acheter des actions via la création d’un fonds de 500 milliards de yuans. Mais que reste-t-il du communisme chinois ?! (Une manifestation improvisée contre le gouvernement sur la place Tian’anmen pourrait bien répondre à cette question…)
Aux États-Unis, la décrue de l’inflation se poursuit tranquillement. L’indice PCE, privilégié par la Réserve fédérale américaine pour piloter sa politique monétaire, est ressorti à 2,7 %, faisant reculer le taux du 10 ans américain à 3,80 %.
La semaine prochaine, on suivra le discours de Jérôme Powell, qui pourrait confirmer la trajectoire baissière des taux. En zone euro, ce sera la publication des chiffres de l’inflation pour le mois de septembre qui donnera une orientation quant à la prochaine réunion du 7 novembre prochain.
Bonne semaine à toutes et tous !
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