Trump fait grimper les marchés
Le CAC 40 semble bien parti pour clôturer un mois de janvier historique, avec une neuvième séance de hausse consécutive, un événement qui n’était plus arrivé depuis 10 ans !
L’indice parisien, toujours porté par le retour en grâce de ses valeurs du luxe (Hermès International +6,91 %, Kering +6,43 %, LVMH +6,38 %), a même flirté avec la barre symbolique des 8000 points, abandonnée en juin dernier après le choc de la dissolution de l’Assemblée nationale.
Après Richemont la semaine dernière, c’est le tailleur Burberry qui, grâce à des résultats moins mauvais qu’attendu, a tiré les entreprises de son secteur vers le haut. Alors que les analystes s’attendaient à une baisse des revenus de 12 %, la marque britannique a finalement publié un chiffre d’affaires en repli de seulement 7 %, dans un contexte extrêmement difficile marqué par une estimation de près de 50 millions de clients perdus en deux ans.
L’investiture de Donald Trump, l’événement phare
L’événement planétaire de la semaine, très attendu par les marchés, était l’investiture de Donald Trump lundi dernier, accompagnée de craintes d’un début de guerre commerciale dans un « America Against the World ».
Le mandat du nouveau président a démarré sur les chapeaux de roues, il aura apposé sa signature sur 46 documents dont 26 décrets présidentiels, ce sont 17 de plus que Biden en 2021.
Trump a commencé par faire part de gratitude, ce n’est pas notoirement ce qui le caractérise le plus mais quand il s’agit de 1000 partisans qui le 6 janvier 2021 ont démocratiquement envahi le capitole en commentant notamment des agressions contre les policiers, Donald sait défendre les siens, ils ont tous été graciés ,vive l’Amérique !
Ce qui a agréablement surpris les acteurs financiers, c’est l’attitude plutôt manichéenne du locataire de la maison blanche notamment à l’égard de la Chine Alors qu’il avait promis, durant sa campagne présidentielle, d’imposer des taxes à hauteur de 60 % sur les produits importés, il a finalement déclaré qu’il préférait éviter de recourir à ce type de mesures.
Pour l’instant, le président américain se positionne davantage comme un négociateur que comme un dictateur des marchés.
Bien qu’il ait annoncé vouloir imposer des tarifs de 25 % sur les produits canadiens et mexicains à partir du 1er février, au lieu de sanctionner il a plutôt encouragé tous les grands patrons à investir aux États-Unis pour profiter d’une fiscalité réduite lors de son allocution en visio conférence au forum de Davos.
Ce message a profité aux actions américaines, représentées par le S&P 500, qui a franchi un nouveau record à 6128 points jeudi dernier, avec un gain hebdomadaire de 1,7 %.
La semaine prochaine s’annonce animée pour les marchés, avec deux événements majeurs :
1. La première réunion de l’année 2025 de la FED, à laquelle Donald Trump a déjà mis la pression pour une baisse des taux.
2. Les résultats des « BATMAAN », le surnom donné aux géants technologiques depuis l’intégration de Broadcom. Meta, Tesla et Microsoft publieront leurs résultats mercredi, suivis d’Apple jeudi.
Vincent BARBIER
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