Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.
L’histoire du verre à moitié plein
Les marchés semblent avoir pris conscience que l’expression de leurs vœux formulés bien avant la fin de l’année passée et pris pour acquis ne s’exaucera pas dans le calendrier qu’ils s’étaient fixé et pourrait même être annihilée en cas de risque exogène.
Les perspectives de baisse de taux anticipés dès le mois de mars prochain qui avaient permis aux principaux indices boursiers de s’envoler sur novembre et décembre dernier à l’instar du CAC 40 franchissant un pic historique à 7.653,99 points ont été refroidies par des propos plutôt dovish de la part de certains argentiers réunis au forum de l’économie mondiale qui s’est tenu à Davos.
Christine Lagarde ne s’est pas faite remarquer uniquement par sa volonté de prendre un café avant de répondre à la question sur un possible retour de Trump à la Maison-Blanche, la présidente de la BCE a certes confirmé la probabilité d’une baisse de taux, mais pas avant l’été tout en précisant avec prudence je cite « il y a encore un niveau d’incertitude et certains indicateurs qui ne sont pas ancrés au niveau où nous voudrions les voir ».
Le gouverneur de la banque d’Autriche est même allé plus loin en prévenant qu’il pourrait n’y avoir aucune réduction de taux cette année.
Il n’est pas le seul à évoquer ce scénario, les économistes de Mizuho, l’une des trois dénommées « méga banques » japonaises, ont prédit que la FED ne réduira pas les taux d’intérêt cette année, estimant que la situation économique pourrait ne pas remplir les conditions exigées par Jérôme Powell.
Leur analyse s’appuie sur la résilience du marché de l’emploi américain corrélée à la croissance solide de 5% du PIB US pour le troisième trimestre 2023 qui, dans un contexte de resserrement monétaire, démontre la vigueur des dépenses de consommation.
Enfin et il n’y a rien d’irrationnel dans leurs prévisions, une baisse prématurée des taux sans données économiques favorables à ce synopsis aurait pour conséquences une inversion de la courbe de l’inflation et par effet collatéral une baisse de la valeur du dollar américain.
Les investisseurs ont accusé le coup, enfin surtout sur le vieux continent où l’indice parisien a lâché 1,25% sur la semaine, le Dax -0,89% et l’Euro Stoxx 50 -0,70%.
Outre Atlantique, l’effet taux n’a pas fait le poids face à la déferlante des IA qui a propulsé le S&P 500 vers un nouveau record à 4839 points.
L’indice phare de Wall Street composé des grandes sociétés cotées sur les bourses aux États-Unis est porté par ses sept fantastiques (Apple, Google, Microsoft, Amazon, Tesla, Meta (ex Facebook) et Nvidia) qui externalisées du S&P 500 ont réalisé une performance de 71,38% contre 8,11 % pour l’indice sans leur contribution l’année passée.
Nvidia, le spécialiste des processeurs graphiques dans la continuité de 2023 (+240% de progression) connait un début d’année euphorique +23,51% bénéficiant d’un engouement du marché pour l’IA générative.
Les produits qu’elle fabrique sont utilisés pour donner de la puissance de calcul afin d’entraîner et développer les robots conversationnels comme chat GPT qui à lui seul a déjà conquis plus de 200 millions d’utilisateurs mensuels sur 2023.
Selon le consensus Bloomberg, les analystes s’attendent à ce que le groupe fasse part d’une hausse de ses revenus de 230% au quatrième trimestre sur un an, après un bond de 206% au troisième.
La semaine prochaine on reparlera de taux avec les réunions de plusieurs banques centrales, dont la BCE, il ne faudra cependant pas attendre de modification particulière, mais le discours lui sera très attendu.
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