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Actualités financières au 1er décembre 2025

Le Fed put allume les néons

Cette semaine, malgré un calendrier raccourci par Thanksgiving, les marchés ne se sont pas laissés assoupir, portés par l’espoir d’une baisse des taux de la FED et des avancées d’accord de paix entre l’Ukraine et la Russie, les indices en ont profité pour effacer la baisse de la semaine passée et éclipser temporairement le risque de dotcoms.

Le CAC 40 a progressé de 1,75 %, entraîné par deux véritables locomotives : ArcelorMittal et Stellantis, qui ont brillant avec des hausses respectives de +9,19 % et +8,75 %.   
À New York, le vert dominait également, avec des gains de +2,26 % pour le Nasdaq et +2,15 % pour le S&P 500.   
Depuis plusieurs mois, les marchés étaient dopés par l’enthousiasme autour de l’IA, avec des anticipations de revenus futurs qui ont parfois pris le pas sur la réalité économique. Cet emballerement a contribué dans l’esprit des investisseurs à l’émergence d’une minibulle technologique, nourrie davantage par les promesses que par les profits.   

L’excitation qui entoure aujourd’hui l’intelligence artificielle a un parfum de déjà-vu, et c’est un sujet que j’aborde régulièrement dans cette newsletter. Loin de moi l’idée de jouer les chamans des marchés aux incantations divines : vingt ans de métier m’ont appris une vérité aussi simple qu’inflexible sur les marchés, l’investisseur humble survit, l’arrogant disparaît.   

C’est aussi pour cela qu’il est essentiel de se souvenir que les excès du passé ne s’affichent jamais dans les lustres japonais. Ils se manifestent plus tard, souvent lorsque l’on s’y attend le moins. D’où l’importance de garder une certaine prudence pour l’avenir.

Faute d’évènements majeurs cette semaine, j’ai donc choisi de revenir sur un épisode emblématique de la fin des années 1990 : l’histoire de Pets.com, une startup fondée en 1998 et spécialisée dans la vente en ligne d’articles pour animaux.   
À l’époque, le concept séduit immédiatement : plus de 100 millions de dollars levés, une mascotte devenue culte, une publicité au Super Bowl, et une ascension médiatique fulgurante. La société devient en un temps record l’un des symboles de la nouvelle économie avant de devenir, tout aussi rapidement, l’icône de ses excès.

Introduite en Bourse en février 2000, l’action s’envole… alors même que l’entreprise perdait de l’argent à chaque commande : marges négatives, logistique trop coûteuse, modèle intenable. 

Neuf mois plus tard, en novembre 2000, Pets.com disparaît, symbole parfait d’une époque où les promesses prenaient le pas sur les fondamentaux.

En avançant jusqu’à l’actuelle vague d’enthousiasme pour l’IA, on pourrait presque entendre la marionnette murmurer depuis l’au-delà : « Faites attention, les enfants. »

Il existe néanmoins une nuance majeure entre Pets.com et Nvidia. Certes, vendre des croquettes et fabriquer des puces n’appartient pas exactement à la même chaîne de valeur… Mais surtout, Pets.com n’était qu’une promesse emballée dans une mascotte en chaussette, quand Nvidia est une machine à profit au cœur de l’infrastructure de l’IA mondiale.      
L’histoire ne repasse jamais deux fois le même plat, mais elle nous rappelle toujours qu’en Bourse, un peu de prudence évite bien des indigestions.

 

Le pari d’une baisse des taux de la Fed

À l’approche de la dernière réunion annuelle de la Réserve fédérale américaine, les membres de l’institution sont désormais entrés dans leur traditionnelle période de black-out : une quinzaine de jours durant lesquels aucune déclaration publique, aucun commentaire sur l’économie ou la politique monétaire n’est autorisé. 

L’objectif est simple : éviter d’influencer les marchés à la veille d’une décision éventuellement sensible, en l’occurrence, une baisse de taux largement anticipée.

Mais pendant que la Fed se taisait, d’autres parlent. La semaine dernière, Donald Trump a annoncé qu’il avait déjà en tête le nom du futur président de la Fed, laissant clairement entendre qu’il souhaitait une banque centrale davantage alignée sur ses priorités, notamment des taux plus bas.

Ce qui est certain, c’est que la probabilité d’une baisse de taux est nettement plus élevée que celle de voir le président américain assister au pot de départ de Jay Powell en mai prochain.

Bonne semaine à toutes et à tous !

Qu’est-ce que le Fed put ?

Le « put de la Fed » n’est pas un instrument financier réel, mais plutôt une expression utilisée pour décrire une perception du marché selon laquelle la Réserve fédérale des États-Unis ( Fed ) interviendra pour soutenir les marchés financiers en cas de déclin significatif.

Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.

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