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Actualités financières au 19 mai 2025

90 jours sans disputes, les marchés en lune de miel

Après le mini krach boursier d’avril provoqué par la mise en place de taxes XXL, les marchés ont effacé leurs pertes depuis que le président américain a finalement décrété un armistice de 90 jours, marquant une désescalade significative dans la guerre commerciale qui avait agité les marchés mondiaux.

Les négociations entamées le weekend dernier à Genève entre la Chine et les États-Unis ont abouti, lundi 12 mai, à une déclaration conjointe annonçant une réduction mutuelle des droits de douane : de 145 % à 30 % sur les importations chinoises, et de 125 % à 10 % sur les produits américains, et ce, jusqu’au 12 août. Une fenêtre ouverte pour tenter d’aboutir à un accord plus durable.

 Une tempête dans un verre d’eau ? 

Fini le temps des menaces façon : « Taxons tout, taxons fort, taxons même les baguettes chinoises ! » Non pas parce qu’un conseiller aurait soufflé à l’oreille du président américain que l’aliment préféré des Français ne devait pas être confondu avec le couvert traditionnel chinois… mais plutôt parce que sa posture de « cow-boy » risquait de faire basculer l’économie américaine en récession, écornant au passage l’image de bâtisseur de prospérité que Donald Trump aime cultiver.

À Springfield, il voyait des migrants manger des chats domestiques… et voilà qu’il découvre que les Chinois mangent avec deux bouts de bambou. Le monde va mal !

Heureusement, le temps semble désormais à la discussion — mais attention, Lucky Luke peut retaxer à nouveau à tout moment !

Avec Trump, les marchés doivent avoir le cœur bien accroché :

Lundi, « les Chinois vont payer »

Mercredi, « on va s’aimer très fort »

Vendredi, « Moi ? J’ai jamais dit ça… »

Trêve, mais pas de paix durable

À chaque jour suffit sa peine. Les investisseurs ont donc accueilli favorablement cette trêve, bien qu’elle ne constitue pas une résolution définitive du conflit commercial. Et même si les droits de douane ont été réduits, ils restent supérieurs aux niveaux antérieurs, ce qui pourrait continuer à peser sur la croissance mondiale et sur les chaînes d’approvisionnement.

  • L’inflation annuelle est ressortie à 2,3 %, soit 0,1 point de moins que le mois précédent — son plus bas niveau depuis février 2021.
  • L’inflation sous-jacente, hors énergie et alimentation, est restée stable à 2,8 %.

Un appétit retrouvé pour le risque

Ces données, couplées à l’apaisement des tensions commerciales, ont ravivé l’appétit des investisseurs. Sur la semaine :

  • Le CAC 40 s’est apprécié de + 1,85 %
  • Le S&P 500 a bondi de + 5,30 %
  • Le Nasdaq a rebondi de + 7,2 %

Mention spéciale au secteur automobile, jusque-là malmené par l’application des taxes américaines. Il a pleinement profité de cette « pause douanière ». En tête : Stellantis, meilleure performance hebdomadaire du CAC 40 avec un gain de + 9,31 %.

Fed : l’attentisme en embuscade

Le spectre d’une récession — voire d’une stagflation (croissance faible couplée à une inflation élevée) — s’éloigne. Néanmoins, l’accord sino-américain ne pousse pas franchement la Fed à agir. Lors d’une conférence à Washington, l’institution a averti que l’économie américaine pourrait entrer dans une période marquée par des chocs d’offre plus fréquents et persistants, rendant l’inflation plus volatile.

Les marchés n’anticipent aujourd’hui qu’à 44 % la probabilité d’une baisse des taux lors de la prochaine réunion du FOMC des 17 et 18 juin.

 

 Bonne semaine à toutes et tous ! 

Vincent BARBIER

Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.

*Hawkish (définition) : décrit une politique ou une posture qui est favorable à des politiques monétaires ou budgétaires plus restrictives ou plus agressives dans le but de lutter contre l’inflation ou de maintenir la stabilité financière.

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