Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.
Le soufflé ne retombe pas
Le CAC 40, après avoir franchi la barre symbolique des 8000 points, continue son ascension entamée fin octobre portée par des investisseurs équipés de semelles antidérapantes et avides d’actions dans leur portefeuille.
En effet, le sol est devenu glissant pour les marchés financiers après la publication des statistiques les plus attendues la semaine passée à savoir les indices CPI et IPP aux États-Unis.
L’évolution des prix à la consommation a augmenté de 0,4% en février en hausse de 0,1% par rapport à janvier pour s’établir à 3,2% sur un an, les prix à la production de leur côté se sont renchéris de 0,6% en février, soit leur plus forte augmentation depuis sept mois.
Ce n’est pas la trajectoire envisagée par la FED pour un changement de cap dans sa politique monétaire qui, comme l’a rappelé son président la semaine passée, commencera à s’assouplir cette année à condition que l’économie évolue comme prévu.
Ces mauvaises nouvelles n’ont néanmoins pas ébranlé la conviction des acteurs de marchés qui sont restés fermement accrochés à la corde censée les hisser vers de nouveaux sommets sur les marchés actions en restant convaincus que la Réserve fédérale américaine et la banque centrale européenne réduiront leurs taux en juin prochain.
Jérôme Powell aura l’occasion mardi et mercredi prochain lors de la réunion du FOMC, dont il est acquis que les taux resteront inchangés, de s’exprimer quant aux projections de la politique monétaire dans les mois prochains et chacun(e) sera attentif à la tonalité du discours du patron de la FED.
Du côté du consommateur américain, l’enquête mensuelle publiée par l’Université du Michigan a révélé que la confiance est restée stable malgré un léger recul en février, l’indice reste en progression de 23,4% par rapport à son niveau de l’année passée.
Les cours du pétrole en hausse
En début de semaine, l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie) a rehaussé sa prévision pour la demande cette année alors même que nous avons appris mercredi dernier que les stocks américains avaient baissé de 1,536 million de barils.
Cela intervient dans un contexte géopolitique toujours très tendu en mer rouge où les Houthis multiplient les attaques depuis novembre dernier contraignant de nombreux armateurs à contourner le canal de Suez par le cap de Bonne-Espérance, un détour de 6.500 kilomètres qui prolonge les délais de livraison de 10 à 20 jours et augmente les coûts de transport et d’assurance.
Le cours de l’or noir a augmenté de 18% depuis début décembre et s’échange autour de 85 dollars le baril.
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