Le retour des colombes
Après un début septembre difficile, les principales bourses mondiales ont repris des couleurs la semaine dernière. Le S&P 500 a gagné un peu plus de 4 % et le Nasdaq près de 6 %.
À Paris, les incertitudes politiques à moins de deux semaines de la présentation du projet de loi de finances ont freiné le rebond à 1,54 %, en dessous des 7 500 points.
L’enthousiasme retrouvé des investisseurs s’explique en grande partie par la perspective d’un coût de l’argent plus accessible qui s’est renforcé jeudi dernier suite à l’intervention de Christine Lagarde confirmant sans surprise une deuxième baisse consécutive des taux directeurs de la Banque centrale européenne, deux ans après avoir enclenché un resserrement monétaire.
Cette décision fait suite aux dernières données économiques en zone euro, montrant d’une part un recul de l’inflation à 2,2 % en rythme annuel, soit proche de l’objectif de la BCE fixé à 2 %, et d’autre part une croissance anémique qui pourrait même s’afficher négative en Allemagne.
Les marchés financiers ont acquis la quasi-certitude que l’inflation ne doit plus être considérée comme le principal risque, et mettent désormais au centre de leurs préoccupations celui d’une récession. Cela se traduit par un taux d’épargne des ménages à ses plus hauts historiques, face à la crainte d’une dégradation de la conjoncture.
L’événement qui marquera certainement l’année boursière 2024 sera l’intervention, mercredi prochain, de Jerome Powell. Sans prendre le risque de conjecturer, il devrait emboîter le pas de la BCE en annonçant une première baisse des taux directeurs de la FED. L’inconnue réside dans l’ampleur de la baisse anticipée, avec une quasi parité entre deux groupes de bookmakers : certains parient sur une baisse de 25 points de base, tandis que d’autres misent sur un assouplissement plus important de 50 points de base.
Le patron de la FED se retrouve pris entre l’enclume et le marteau, avec une entorse au proverbe : l’enclume serait ici remplacée par un étau que notre forgeron préféré semble avoir trop serré !
Certes, les 10 hausses consécutives des taux ont permis de ramener l’inflation à des niveaux plus acceptables, mais en contrepartie, elles ont créé des tensions sur le marché de l’emploi américain, faisant craindre un risque de récession outre-Atlantique.
Le taux de chômage est passé à plus de 4 % cet été, soit une augmentation de 0,4 % depuis avril dernier. Il ne serait donc pas incongru de procéder à une baisse des taux plus marquée afin de soutenir le marché du travail.
Cependant, les « faucons » de la FED, avant d’hiverner jusqu’à la prochaine crise inflationniste, ont recommandé une baisse plus modérée afin d’éviter d’envoyer à la fois un signal d’inquiétude quant à la santé de l’économie américaine, mais également d’éviter de proclamer trop tôt une victoire face à l’inflation, alors que les salaires repartent à la hausse et que le coût du logement reste élevé.
Bonne semaine à toutes et tous,
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