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Actualités financières au 16 décembre 2024

Les banques centrales à la manœuvre

Cette semaine, les marchés s’étaient donné rendez-vous jeudi pour la dernière réunion annuelle de la BCE, qui devait concrétiser sans grande surprise un quatrième allégement monétaire.

Alors que leurs homologues du Canada et de Suisse ont décidé de baisser leurs taux de 50 points de base, Christine Lagarde s’est contentée d’une baisse plus modérée d’un quart de point, sans valider les bons de commandes préremplies des investisseurs pour une livraison d’argent frais en 2025.

Le discours s’est voulu prudent, reconnaissant que le processus de désinflation est en bonne voie, tout en soulignant les pressions haussières sur l’inflation liées aux salaires.

La déception s’est fait ressentir sur le marché obligataire, alors que l’OAT française s’était montrée insensible au vote de la motion de censure, son taux est repassé au-dessus des 3 % en fin de semaine, peu avant que l’agence de notation américaine Moody’s ne décide de dégrader la note de la dette française à Aa3.

L’absence de consensus autour d’un budget permettant de réduire le déficit public pour 2025, anticipé à plus de 6 %, contribue à une prime de risque plus importante et, de facto, à un coût de la dette qui continuera d’augmenter.

Le gouverneur de la Banque de France a précisé que la BCE ne se posera pas en sauveur si toutefois les taux d’emprunt français devaient s’envoler, rappelant que l’institution monétaire est indépendante des gouvernements et que la France reste le seul pays de la zone euro où l’endettement ramené au PIB augmente, alors que partout ailleurs il baisse.

Une situation bien comprise par le nouveau Premier ministre François Bayrou qui, dans son discours d’investiture, a déclaré : « Enfin, les ennuis commencent. »

Aux États-Unis, on attend aussi son Messie cette semaine en la personne de Jerome Powell, qui présidera à son tour la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine, avec un discours de clôture mercredi qui devait annoncer sans grande surprise là aussi une baisse de taux, en dépit d’une hausse de l’indice PCE sur le mois de novembre.

Les investisseurs disséqueront avec attention les mots employés par le patron de la Fed et sa vision pour 2025, dans un changement de paradigme avec l’arrivée de Trump, dont le programme, basé sur la dérégulation, la baisse des impôts et la hausse des droits de douane, risque d’avoir des répercussions inflationnistes.

En attendant, futur président Américain a été accueilli en guest star jeudi dernier à Wall Street pour sonner la cloche de l’ouverture des marchés après une clôture la veille sur un nouveau record pour le Nasdaq, à plus de 20 000 points.

Broadcom rejoint les 7 fantastiques

Tout le monde connaît maintenant la fusée Nvidia, qui détient 80 % du marché mondial des puces destinées à l’IA et dont le cours de bourse a modestement progressé de plus de 170 % depuis le début de l’année. Mais il faudra dorénavant intégrer Broadcom dans le club restreint des entreprises dont la capitalisation dépasse les 1 000 milliards de dollars.

La société, qui développe des puces pour l’IA destinées à des clients importants dans le domaine du cloud, a publié des résultats impressionnants : 14 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur le dernier trimestre, en hausse de 51 % sur un an. Dans la foulée, le titre a bondi de plus de 20 %. Son PDG, Hock Tan, a prédit une poursuite de la flambée de la demande pour les puces d’IA de son groupe, de quoi entretenir l’appétit des investisseurs pour le titre.

Bonne semaine à toutes et à tous.

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