Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.
Rendez-vous en terre inconnue
Le CAC 40 a franchi la semaine passée le seuil symbolique des 8000 points, porté par un double discours des deux principaux argentiers de la planète laissant penser que le premier desserrement monétaire tant attendu se profile dans les prochains mois.
La semaine passée, la BCE a sans surprise opté pour le statut quo pour la quatrième fois d’affilée en laissant son taux de dépôt à 4%, mais les investisseurs semblent apercevoir dans la tonalité du conseil des gouverneurs la lumière au bout du tunnel.
Ce scénario est alimenté par le reflux de l’inflation dans la zone euro qui se rapproche de la cible des 2% voulus par l’institution de Francfort, elle s’est établie à 2,6% en février contre 2,8% en janvier. Rappelons que la hausse des prix avait atteint plus de 10% à l’automne 2022.
De manière corolaire, la croissance a été revue à la baisse à 0,6% pour 2024 en recul de 0,2% par rapport aux prévisions de fin d’année, un ralentissement qui alimente les espoirs d’un assouplissement monétaire.
La question lancinante pour les investisseurs est celle du calendrier, après avoir pronostiqué en fin d’année chez certains optimistes une baisse dès le 1er trimestre, la prochaine date cochée est celle du 6 juin alimentée par les propos du gouverneur de la banque de France François Villeroy de Galhau qui juge très probable une baisse de taux avant l’été.
Aux États-Unis, mercredi dernier, Jérôme Powell est resté fidèle à sa ligne de conduite et nous n’avons pas appris grande chose de nouveau à part pour celles et ceux qui avaient raté ces dernières allocutions à savoir que la FED sera amenée à baisser les taux cette année à condition que le ralentissement de l’inflation se confirme.
Les chiffres de l’emploi américain publiés vendredi dernier sont restés mi-figue mi-raisin avec d’une part la confirmation de la vigueur de l’économie américaine qui a créé 275 000 nouveaux postes contre 200 000 attendus, mais parallèlement le taux de chômage a augmenté de 0,2% et les hausses des salaires ont baissé de 0,1% par rapport au mois précédent.
C’est donc le scénario idéal pour les marchés symbolisé par le « Goldilocks principle » celui d’une économie qui continue de croitre sans faire déraper l’inflation, avec un taux de chômage qui reste bas et une balance des transactions courantes positive.
Les indices boursiers se sont, dans cet environnement, hissés à de nouveaux sommets et ont pu, en cette fin de saison de publication des résultats, profiter de la bonne santé générale des entreprises hormis quelques publications sanctionnées à l’instar de Téléperformance qui a cédé près de 20% en fin de semaine, soit 65% sur un an, victime collatérale de l’IA sur ce segment de marché.
La loi universelle de gravitation sur les marchés a trouvé une nouvelle force d’attraction avec l’intelligence artificielle qui a propulsé les marchés à des niveaux encore jamais atteints, mais est-il bon de se rappeler que la découverte d’Isaac Newton intégrait que cette force pouvait être responsable de la chute des corps ?
En effet, Nvidia la valeur iconique de l’IA qui s’invite décidément chaque semaine dans cette newsletter a suscité un engouement frénétique de la part des opérateurs de marché avec une progression fulgurante de 288% en an, mais vendredi dernier la star de la cote américaine a perdu plus de 5%
Est-ce simplement une prise de bénéfice ou la fin potentielle du rallye de la star du Nasdaq d’un point vue purement technique avec un RSI à plus de 85 l’action est en position de surachat mais si on se penche sur une analyse plus fondamentale et globale du marché, il est logique de s’interroger sur le maintien du rythme de hausse actuel des actions après la saison des résultats et les baisses de taux intégrées dans les cours actuels.
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