La Tech relance les marchés
La cascade des publications des entreprises cotées sur leurs résultats financiers du 1er trimestre a éclipsé le contexte géopolitique tendu des dernières semaines.
Plus de la moitié des sociétés du CAC 40 étaient attendues par les investisseurs au cours de la semaine et outre-Atlantique ce sont quatre des sept magnifiques (Meta, Tesla, Microsoft et Alphabet) qui ont annoncé leur premier bilan sur 2024.
Après 6 mois de hausse quasi ininterrompue du marché actions à l’exception du Black Swan au Proche-Orient, les investisseurs ont une approche plus manichéenne à l’égard des résultats annoncés.
La preuve en chiffre, Meta (ex facebook) nonobstant des comptes en forte hausse et supérieurs aux attentes (+ 27% de revenus + 13% de marges) a vu son cours de bourse chuter de 10,6% jeudi dernier, plombé par l’annonce d’investissements dispendieux notamment dans l’IA estimés entre 35 et 40 milliards de dollars.
Le marché reste dubitatif se souvenant des prophéties de Mark Zuckerberg dans sa conviction d’investissement dans le métavers où la réalité virtuelle a laissé apparaitre la vérité réelle d’un déficit de plus de 45 milliards de dollars sur cette activité.
Microsoft et Alphabet (la maison mère de Google) ont connu un accueil beaucoup plus enthousiaste à l’appui de l’annonce de bénéfices nets supérieurs à 20 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l’année, dopés par leurs activités dans le cloud qui a permis de générer 900 millions de dollars de profit pour Google sur le premier trimestre et de son côté, Microsoft a vu son chiffre d’affaires augmenter de plus de 26% sur cette branche d’activité. Les cours de bourse des deux titres se sont envolés après la clôture des marchés jeudi dernier.
Sur le marché parisien, on a observé les mêmes disparités, Kering (-6,9%) et Dassault Systèmes (-4,2%) ont été durement sanctionnés alors que Saint-Gobain (+6,9%) et Sanofi (+4,5%) ont connu de meilleures fortunes.
Du côté macroéconomique la saison 10 de la saga « 40 ans après, le comeback de l’inflation » semble toujours courir à la recherche d’un happy end où le héros Jérôme Powell est attendu mercredi prochain avec la crainte d’un ton plus Hawkish.
En effet, alors que les derniers chiffres des prix à la consommation avaient montré une accélération à 3,5% sur an, c’est l’indice PCE (l’indicateur le plus suivi par la Fed) qui a confirmé vendredi dernier que l’inflation était de retour avec une progression tout comme en février de 0,3% sur le mois dernier.
Parallèlement, la croissance commence à montrer quelques signes d’essoufflement : le PIB des États-Unis s’est établi à 1,6% en rythme annualisé pour les trois mois de janvier à mars contre 3,4% au quatrième trimestre 2023.
Le marché mise désormais avec prudence sur une première baisse de taux en septembre prochain aux États-Unis renforçant le scénario écrit il y a quelque temps dans cette newsletter hebdomadaire sur le pari que la BCE dégainerait avant la FED son premier infléchissement monétaire, rendez-vous le 6 juin prochain !
Bonne semaine à toutes et tous,
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.
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