L'emploi américain fait grimper les taux
La semaine avait fort bien commencé notamment pour le CAC 40 qui après avoir mal débuté son année 2025 s’est offert un rebond de 2,24% lundi boosté par des anticipations d’une application plus édulcorée des droits de douanes voulue par l’administration Trump , avant que ces informations ne soient démenties par le futur président américain.
Cependant, les marchés ont été refroidis en fin de semaine par la publication du rapport sur l’emploi aux États-Unis qui craignent que Jérôme Powel ne diffère voire annihile ses baisses de taux sur l’année à venir.
En effet, l’économie américaine continue de démontrer son excellente santé, prenant même à contrepied les analystes qui tablaient sur un ralentissement du marché du travail pour le mois de décembre. Il n’en fut rien, bien au contraire : 256 000 nouvelles créations d’emploi, soit 100 000 de plus que prévu, ont été publiées, faisant reculer le chômage de 0,1 point, à 4,1 %.
Les salaires continuent de progresser à un niveau supérieur à celui de l’inflation, ils s’établissent à 3,9% sur un an.
Ces bonnes nouvelles de prime abord n’augurent pourtant rien de bon sur les futures perspectives en matière de politique monétaire de la réserve fédérale américaine qui a rappelé par l’intermédiaire de son président lors de sa dernière conférence de presse en fin d’année qu’elle souhaitait voir davantage de progrès dans la réduction de l’inflation, c’est raté.
Les investisseurs qui, à la lecture du graphique des dots plots (graphique qui représente les estimations d’évolution des taux d’intérêt par les 12 membres du comité de politique monétaire) avaient déjà compris en fin d’année qu’ils n’auraient le droit qu’à deux au lieu de quatre baisses de taux anticipées pour 2025, n’excluent plus maintenant un scénario où la planche à billets resterait à l’arrêt pour l’année en cours.
Pour voir ce qui pouvait s’afficher sur le tensiomètre des acteurs de marché après la publication des statistiques macroéconomiques américaine, il suffisait de se tourner vers les rendements obligataires.
Le « 10 ans américain » est remonté à son niveau le plus haut depuis 14 mois à 4,76, soit 60 points de base de hausse sur un mois.
La hausse des rendements s’est surtout matérialisée sur les maturités longues. Les investisseurs exigent dorénavant une prime plus élevée, ce qui traduit une inquiétude croissante face à l’avenir et à la mise en œuvre du programme économique de Donald Trump, susceptible d’ajouter des pressions inflationnistes.
Les conditions de rendement sur le marché obligataire jugées opportunistes pourraient créer un afflux de demande trop forte inversant cette tendance.
Dans ce contexte, les indices américains ont reculé, le S&P abandonne près de 1,94% et le Nasdaq 2,59%. En Europe, où le contexte plaide plutôt pour de futures baisses de taux, le Euro Stoxx 50 s’adjuge 2,20 %. Dans son sillage, le CAC 40 progresse de 2.04%.
Bonne semaine à toutes et à tous !
Vincent BARBIER
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