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Actualités financières au 7 octobre 2024

Le Moyen-Orient grippe les marchés

Les bourses mondiales se sont repliées cette semaine, à l’exception de la place de Hong Kong (+10,20%), qui continue de surfer sur la nouvelle vague monétaire lancée par le gouvernement chinois en faveur de l’économie et de l’immobilier.

À l’origine de cette correction, les tensions au Proche-Orient qui sont montées d’un cran mardi dernier, après que la République islamique d’Iran ait envoyé près de 200 missiles sur le sol israélien, faisant craindre une confrontation directe entre les deux pays aux conséquences incalculables.

Joe Biden a mis le feu aux poudres en déclarant l’existence de « discussions » avec Israël sur d’éventuelles frappes contre les installations pétrolières iraniennes, les marchés financiers ont vu resurgir les vieux démons du deuxième choc pétrolier de la fin des années 1970 qui, sous les effets conjugués de la révolution iranienne et de la guerre Iran-Irak, avait catapulté le prix du baril de pétrole de 13 à 35 dollars.

Cependant, le président américain, habitué aux égarements cognitifs, a clarifié ses propos en précisant : « Si j’étais à leur place, je réfléchirais à d’autres options que de frapper les champs pétroliers », tout en considérant qu’Israël, à l’approche du Yom Kippour, qui débutera le 11 octobre et s’achèvera le samedi 12 octobre, n’interviendrait pas immédiatement.

Ces crispations ont fait grimper le cours de l’or noir, qui a enchaîné une quatrième séance de hausse d’affilée, se rapprochant des 80 dollars le baril. Le WTI (West Texas Intermediate, l’un des principaux indices de référence pour le marché pétrolier) a gagné plus de 9 % sur la semaine.

L’impact s’est fait ressentir à la Bourse de Paris, qui a cédé 3,21 %, avec des disparités au sein de l’indice où Total Énergies a profité du rebond du pétrole (+5,92 %) tout comme Thalès pour le secteur de la défense (+1,61 %). À l’inverse, les compagnies aériennes exposées au coût du carburant ont souffert, à l’instar d’Air France-KLM, qui a cédé près de 7 %.

L’emploi américain au secours des marchés

La seconde partie de l’été avait été marquée par les craintes de voir l’économie américaine se contracter sous les effets des hausses de taux successives, remettant en cause un atterrissage en douceur de son économie. Il n’en est finalement rien, et la première puissance économique mondiale continue de planer au-dessus des nuages de récession, poussée par son marché de l’emploi, qui a démontré vendredi dernier toute sa solidité.

Le Département américain au Travail a publié les chiffres mensuels de l’emploi, qui ont surpassé les attentes (150 000 attendus), avec pas moins de 254 000 créations de postes non agricoles pour le mois de septembre. Le taux de chômage est également ressorti en deçà des attentes à 4,1 % (4,2 % attendu), une bouffée d’oxygène pour les marchés qui ont terminé la séance de vendredi en territoire positif, le S&P 500 regagnait près de 1 %, le Nasdaq 1,22 % et l’indice parisien 0,85 %.

Bonne semaine à toutes et à tous,

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