La baisse de l’inflation éclipse l’ingouvernabilité française
La maison ne brûle pas, on peut donc regarder ailleurs !
On pourrait rajouter pour les plus pessimistes « pour le moment » et pour les plus maniaques, « certes, mais elle est dans un sacré bordel » !
Au lendemain des élections législatives, les investisseurs ont détourné leur attention du risque politique français soulagé par le constat d’une Assemblée divisée et sans majorité écartant de facto la menace de dérapages budgétaires excessifs.
Ce scénario anticipé avait déjà permis au CAC 40 de reprendre 2,62% la semaine passée, en progressant de 0,63% sur les 5 derniers jours, il limite ainsi son repli depuis le coup de tonnerre de l’annonce de la dissolution à 3,5%.
Il n’en demeure pas moins que le retour aux urnes aura couté entre 100 et 200 millions d’euros pour un objectif de clarification qui reste autant trouble que l’eau de la Seine avec un résultat tout aussi glissant que la première brasse de la ministre des Sports.
Jeudi prochain, on retrouvera dans un nouvel épisode d’une série partie pour durer minimum un an, l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale en attendant la nomination d’un prochain gouvernement.
Parallèlement, les promesses du retour de l’argent magique faites par certains(es) ont pris encore un peu plus de plomb dans l’aile après la publication du rapport de la Cour des comptes sur l’état des finances publiques françaises. Le futur premier ministre est donc prévenu et devra mener une politique budgétaire sérieuse permettant d’enrayer la trajectoire dangereuse de notre niveau d’endettement devenu virale.
La bourse de Paris a surtout, comme les principaux indices, profité du processus de désinflation aux États-Unis qui s’est confirmé après la publication de l’indice des prix à la consommation légèrement inférieur aux anticipations des économistes.
Après une progression de 3,3% en mai, l’indice CPI recule encore à 3% sur le mois de juin suivant ainsi le chemin souhaité par la Réserve fédérale américaine pour envisager une première baisse de taux en septembre prochain, un scénario désormais crédité d’une probabilité de 90 % sur les marchés à terme.
La bourse de New York en a profité pour hisser encore un peu plus haut ses indices S&P 500 et Nasdaq en progression respectivement de 0,55% et 0,60%.
La semaine prochaine ce sera le retour de la BCE qui devrait sans surprise laisser ses principaux taux directeurs inchangés après avoir procédé le 6 juin dernier à un desserrement d’un quart de point.
Bonne semaine à toutes et tous
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.
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