Bienvenue chez les Belges
Ce soir se jouera le huitième de finale opposant la France et la Belgique, sans savoir qui de Kylian Mbappe ou de Kevin de Bruyne sortira vainqueur de cette confrontation, ces deux pays ont une histoire consubstantiellement liée depuis l’antiquité où elles ont connu les mêmes conflits, l’actualité pourrait une nouvelle fois le démontrer.
Lors de la 1ère guerre mondiale, l’armée belge emmenée par le roi Albert refusa de laisser passer les troupes allemandes qui se dirigeaient vers la France provoquant l’invasion de la Belgique jusqu’en 1918.
Le gouvernement belge avec l’accord du président français Raymond Poincaré se repliera en territoire normand dans la commune de Sainte-Adresse qui deviendra pour quatre ans la capitale de la Belgique.
Un petit rappel historique qui me donne l’occasion, jour de brevet oblige, d’adresser tous nos encouragements à nos enfants !
L’histoire commune pourrait bien perdurer avec un parallèle entre ce qui semble se projeter dans la future Assemblée nationale française à la sortie du 1er tour des élections législatives et les années de blocages vécues par les belges entre 2010 et septembre 2020.
En effet durant cette décennie, la Belgique est déchirée entre deux partis politiques que tout oppose, le PS en Wallonie et le N-VA parti nationaliste de droite en Flandre, avortant tout accord d’élire un Premier ministre.
Curieusement, durant cette période l’économie a plutôt bien résisté, mieux entre mars 2010 et mars 2011 le chômage a reculé de 4,5% et l’emploi intérimaire a baissé de 34,7%. Même quand il n’y a pas de pilote l’avion vole !
C’est peut-être la lecture des marchés financiers ce matin (la bourse de Paris est attendue en hausse de plus de 2% à l’ouverture) au lendemain du résultat du 1er tour des élections législatives en France où le scénario d’un parlement sans majorité pourrait rendre impossible la mise en application de programmes économiques dispendieux promis par monts et merveilles par les partis d’extrêmes qui creuseraient encore un peu plus les déficits abyssaux du budget français.
Les investisseurs craignaient une progression plus marquée du RN, ces inquiétudes ont hissé la prime de risque sur l’OAT française 84 points de base, soit son plus haut depuis la crise de la dette en zone euro.
Même si l’incertitude demeure, la situation semble moins pire que prévu, mais la volatilité devrait revenir graduellement au fil de la semaine.
Le retour du risque géopolitique a relayé au second plan le sujet de l’inflation, alors que l’horizon semble se dégager toute raison gardée. L’indice PCE publié en fin de semaine tend à montrer des signes de ralentissement aux Etats-Unis, la hausse des prix pour le mois de mai est en recul à 2,6% sur un an contre 2,8% en avril dernier.
En France la lente décrue de l’inflation est confirmée par l’INSEE, sur le mois de juin l’indice des prix à la consommation s’est établi à 2,1% sur un an contre 2,3% en mai dernier.
Nous attendrons la confirmation cette semaine avec les chiffres de l’inflation zone euro attendus mardi et le rapport mensuel américain sur l’emploi qui sera publié vendredi prochain.
Bonne semaine à toutes et tous !
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.
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