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Actualités financières au 25 mars 2024

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Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.

Le printemps des banques centrales

Le printemps c’est quand la neige fond et qu’elle repousse en gazon, une façon dont la nature dit « faisons la fête » !

C’est un peu le sentiment des investisseurs après une semaine marquée par les interventions simultanées de la Réserve fédérale américaine, la banque du Japon et enfin, la Banque Nationale suisse qui aura été la première à dégainer en abaissant ses taux de 25 points de base.

Les marchés financiers ont retenu leur souffle avant l’intervention de la FED en milieu de semaine avec la crainte d’une position dovish face aux récents chiffres de l’inflation qui ont contrarié la trajectoire de la cible des 2%.

Sans surprise pour la cinquième fois d’affilée, les taux américains sont restés inchangés entre 5,25% et 5,50% mais les regards des investisseurs étaient tournés vers les  « dot plots » qui ont fait ressortir un consensus de trois baisses de taux pour 2023.

Ce graphique qui est publié trimestriellement illustre de manière anonyme la prévision des membres du comité de politique monétaire quant à l’évolution du taux de ses feds funds au cours des trois prochaines années.

Les résultats sont ressortis majoritairement en faveur d’un scénario qui donnerait lieu à trois desserrements monétaires de la part de Jerome Powell pour cette année dans une fourchette de taux à 4,5%.

Pour 2025, il est dorénavant anticipé trois baisses de taux (contre quatre prévues fin 2023) pour atterrir vers les 3,9%.

Reste à savoir si le début de cette politique monétaire plus accommodante débutera avant ou à la fin de l’été aux États-Unis avec potentiellement un synopsis où une fois n’est pas coutume, la BCE abaisserait ses taux directeurs avant la FED.

Cela aurait pour conséquence une dépréciation de l’euro face au dollar, ce qui en première lecture constituerait une bonne nouvelle pour l’activité en zone euro favorisant les exportations et l’amélioration de la compétitivité des entreprises du vieux continent.

À l’inverse, la baisse de la monnaie européenne fait encourir le risque d’un retour de flamme de l’inflation lié au prix du baril de pétrole qui, au regard du contexte géopolitique, pourrait exercer des pressions à la hausse sur les prix plus importantes en Europe à cause du taux de change.

De son côté, la Banque Nationale Suisse a décidé d’ouvrir le bal des baisses de taux en abaissant de 25 points de base son coût de l’argent considérant que l’inflation sous les 2% avait atteint l’objectif fixé.

Certains pays connaissent une tout autre histoire, c’est le cas du Japon qui depuis les années 1990 est englué dans une spirale déflationniste pour des raisons structurelles liées au vieillissement de sa population ou encore à la crise des pays asiatiques à la fin du siècle dernier dont elle n’a jamais pu redresser l’inflation de manière durable et positive.

Changement de paradigme au pays du soleil levant qui, sorti de la pandémie covid-19 et des effets inflationnistes de la guerre en Ukraine notamment sur les prix de l’alimentaire, a contraint sa Banque Nationale à abandonner sa politique de taux négatifs en relevant mardi dernier son principal taux directeur entre 0 et 0,1% une première depuis 2007.

Le marché s’attendait à ce que le yen se renforce par rapport au dollar au cours de ce trimestre, mais cela n’a pas été le cas, ce qui a eu un effet positif pour les entreprises japonaises et permis à l’indice de la banque de Tokyo de progresser de plus de 20% depuis le début de l’année en s’adjugeant 5,63% de performance sur la semaine.

Le CAC 40 a connu un léger coup d’arrêt (-0.15%) pénalisé par le secteur du luxe et précisément Kering qui a annoncé mardi que son chiffre d’affaires va reculer de 10% au premier trimestre en raison d’une chute de 20% attendue des ventes de Gucci.

Je vous souhaite une excellente semaine.

Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.

DISCLAIMERS

« Dot plots » : graphique qui représente les estimations concernant l’évolution des taux d’intérêt

Dovish : Une politique monétaire « Dovish » vise la croissance économique. Elle conduit généralement à des baisses de taux et à l’utilisation de mesures comme le « quantitative easing » (un assouplissement de la politique monétaire où la banque centrale rachète massivement de la dette publique afin de réinjecter de l’argent dans l’économie et de stimuler la croissance).

Feds funds : Il s’agit du taux d’intérêt auquel les banques commerciales américaines se prêtent de l’argent entre elles à très court terme

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