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Actualités financières au 5 février 2024

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Nous vous proposons de découvrir un nouveau bilan des marchés de la semaine passée, rédigé par Vincent BARBIER, gérant de Proximité Courtage et du Groupement Proximité Partenaires Conseils.

« La patience est amère, mais son fruit est doux »

C’est une semaine mitigée pour les marchés qui attendaient avec impatience le discours de Jérôme Powell à l’issue de la 1ère réunion annuelle du FOMC et la publication des résultats des mastodontes de Wall Street.

Il était acquis que les taux de la FED resteraient inchangés dans une fourchette entre 5,25% et 5,50%, seuil qui n’a pas bougé depuis l’été dernier, en revanche le discours de Jérôme Powell a refroidi les espoirs d’un premier assouplissement monétaire pour mars prochain.

Le président de la FED a en effet été clair en déclarant qu’il était peu probable que le Comité atteigne, d’ici la réunion de mars, un niveau de confiance qui lui permette de déterminer le mois de mars comme étant le moment idéal pour commencer à baisser ses taux.

Pourtant les 2/3 des traders avaient parié en fin d’année sur une baisse de taux à la fin du 1er trimestre 2024, ils ne sont plus qu’un tiers depuis jeudi dernier.

La position du 1er argentier du monde respecte une certaine cohérence en s’appuyant sur des données qui plaideraient en faveur d’une baisse des taux, malheureusement la publication du rapport sur le marché de l’emploi américain n’a pas été fléchée dans le sens espéré bien au contraire.

Les États-Unis ont créé 335000 emplois nouveaux sur janvier contre 185000 anticipés, le chômage est resté à 3,7% son plus bas niveau depuis cinquante ans et la croissance économique reste extrêmement solide au regard du contexte.

Rappelons que ce qui pourrait sur le papier paraître comme d’excellentes nouvelles est perçu tout autrement par les banques centrales qui observent par l’augmentation du nombre de personnes entrant sur le marché du travail chaque mois une augmentation des dépenses de consommation et de facto de l’inflation.

Les investisseurs ont pu néanmoins se consoler en constatant les résultats époustouflants  de leurs idoles de Wall Street à commencer par Meta la maison mère de Facebook, WhatsApp et Instagram qui a bondi en une seule séance de 200 milliards de dollars, encore un record puisque jamais une valeur n’avait connu un tel rebond à la bourse de New York.

C’est un retour en grâce pour Mark Zuckerberg dont les investissements dans le métavers qui devait être la Next Big Thing nous plongeant dans un désert virtuel ont bien failli le laisser seul sur un banc de sable.

L’entreprise a depuis changé son fusil d’épaule en décidant de revoir sa stratégie pour se concentrer sur l’intelligence artificielle.

Le groupe a licencié 20 000 personnes directement impliquées sur le programme Metavers, réorganisé les équipes en déplaçant les têtes pensantes vers d’autres services de l’entreprise comme les jeux.

Le groupe a redressé la barre de manière spectaculaire avec des profits en hausse de 69% en 2023 opérant un rachat d’actions de 50 milliards de dollars et cerise sur le gâteau, les actionnaires vont recevoir leurs premiers dividendes depuis la création de Meta.

Ces résultats ajoutés aux autres stars de la tech américaine Alphabet/Apple/Microsoft /Amazon sans oublier le dernier génie Nvidia ont dégagé plus de 100 milliards de bénéfice en trois mois portant leur capitalisation totale à plus de 12000 milliards.

En Europe, les résultats ont été moins bien accueillis pour BNP et Dassault sanctionnées pour la première par un décrochage de 9,2% jeudi dernier et 10,4% pour l’éditeur de logiciel.

En première lecture la note peut paraître salée pour la plus importante banque d’Europe qui a dégagé une PV de 2,9 milliards sur son dernier exercice faisant ressortir un bénéfice net de 11 milliards en augmentation de 11,4% sur son dernier exercice.

Seulement le marché s’est montré déçu par la rentabilité des fonds propres attendus à 12% contre 10,7% en 2023 et une croissance moyenne des bénéfices nets pour l’horizon 2022 2025 à 8 % au lieu de 9 % attendu.

Pour Dassault Systèmes, en dépit d’un chiffre d’affaires record de 6 milliards de bénéfice en hausse de 6% et multiplié par 2 depuis 5 ans, la marge opérationnelle de « seulement » 35,9% a été jugée en deçà des attentes tout comme les ventes de licences et de logiciels.

Sur la semaine le S&P 500 progresse de 1,38%, le Nasdaq de 1,12% quant au CAC 40 il enregistre un repli de 0,55% légèrement en dessous des 7600 points.

Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.

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