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Actualités financières au 22 septembre 2025

La Fed propulse les indices vers les sommets

La semaine dernière, une seule date était entourée en rouge sur l’agenda des marchés : le mercredi 17 septembre. Pas besoin de suspense hollywoodien, tout le monde attendait la première baisse de taux de la Réserve fédérale depuis décembre dernier. Anticipée ? Oui. Surprise ? Non. Mais comme souvent en Bourse, ce n’est pas l’acte en lui-même qui compte, mais le ton qui l’accompagne. Et là, Jerome Powell a sorti sa voix de velours : un discours résolument dovish*, avec en toile de fond l’anticipation de deux nouvelles baisses de taux. Résultat, les investisseurs n’ont pas boudé leur plaisir : un quart de point en moins, et les indices ont trouvé un nouveau souffle pour grimper toujours plus haut.

Le président de la Fed a justifié ce choix par une approche de gestion des risques, insistant sur la fragilité du marché du travail : ralentissement des créations d’emplois, baisse de la demande de main-d’œuvre et risque d’une remontée du chômage. L’inflation reste estimée à 3 % fin 2025, au-dessus de l’objectif de 2 %, mais la Fed considère que les risques d’une poussée durable des prix se sont atténués, en partie grâce au ralentissement de l’activité.

Le graphique des dots plots( qui représente les estimations d’évolution des taux d’intérêt par les 12 membres du comité de politique monétaire) montre que la majorité des membres de la Fed anticipent encore deux baisses de taux de 25 points de base d’ici la fin de l’année 2025.

Par rapport à juin, la dispersion des points s’est réduite : autrement dit, le consensus interne est plus clair autour d’un assouplissement progressif, sans aller jusqu’à une baisse massive.

Le message est donc : oui, on baisse, mais à petites doses. Cela reflète un arbitrage entre un marché du travail qui s’essouffle et une inflation qui reste au-dessus de l’objectif de 2 %.

En filigrane, cela signifie que la Fed veut éviter deux écueils : fragiliser encore plus l’emploi si elle reste trop restrictive, et relancer une poussée d’inflation si elle baisse trop vite.

Cette réduction d’un quart de point a, pour une fois, permis à Jerome Powell d’échapper aux jolis noms d’oiseaux de la part de Donald Trump qui l’avait qualifié  « d’imbécile »  ou « gros looser », le président américain  a salué la décision comme un pas dans la bonne direction mais  toujours insuffisante selon lui (il voulait quelque chose de plus agressif).

Entre Powell et Trump, c’est un peu comme entre un conducteur prudent et un passager pressé : l’un dit “on freine doucement”, l’autre crie “appuie à fond, on est en retard !” »

En attendant, les indices poursuivent leur ascension : le S&P 500 avance de +1,22 % sur la semaine, le Nasdaq s’offre une belle hausse de +2,21 %, et en Europe l’Euro Stoxx 50 progresse de +1,26 %. Même le CAC 40, malgré la dégradation de la note souveraine française, termine la semaine en terrain positif avec un gain de +0,36 %.

Quand tout monte sans accroc, la prudence reste de mise

Oublier la prudence quand tout monte, c’est souvent acheter son billet pour la prochaine correction au prix fort. Certes, la Fed a commencé à baisser ses taux, mais l’inflation américaine reste projetée à 3 % fin 2025, bien au-dessus de l’objectif de 2 %. Si ces baisses sont jugées trop généreuses, le risque d’un retour de flamme n’est pas à exclure. Côté emploi, le ralentissement actuel pourrait, en cas de dégradation plus nette, changer rapidement l’humeur des investisseurs.

À cela s’ajoute un contexte géopolitique tendu : la rivalité commerciale entre les États-Unis et la Chine se durcit, la guerre en Ukraine se prolonge, la Russie ayant même violé l’espace aérien polonais, roumain et estonien au cours de la semaine passée. Enfin, au Proche-Orient, le spectre d’un embrasement régional continue d’alimenter les incertitudes énergétiques et sécuritaires.

Sans tomber dans le pessimisme, rappelons qu’en investissement, la patience est la plus belle des audaces, surtout lorsqu’elle s’exerce au service de l’argent confié par ses clients.

Bonne semaine à toutes et à tous !

Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.

*Dovish : conciliant

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