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Actualités financières au 10 juin 2025

La semaine boursière du 2 au 7 juin 2025 s’est déroulée sous haute tension, marquée par une actualité politique et économique dense, entre réchauffement diplomatique sino-américain, chute spectaculaire de Tesla liée à un clash Trump-Musk, et premières hésitations des grandes banques centrales. Si les marchés sont restés relativement résilients, l’ambiance, elle, demeure incertaine.

Un appel pour apaiser… sans convaincre

L’événement géopolitique majeur de la semaine est sans conteste l’appel téléphonique entre Donald Trump et Xi Jinping. Le président américain a évoqué une « très bonne conversation », centrée « presque exclusivement sur le commerce », avec un accent particulier mis sur les exportations de terres rares. Les deux leaders ont échangé pendant plus de 90 minutes, dans une tentative d’apaisement après plusieurs semaines de tensions croissantes.
Mais si le ton s’est voulu cordial, les marchés n’ont guère été dupes. Les indices asiatiques sont restés prudents, les investisseurs attendent des actes plus que des mots, et ce regain de dialogue n’a, pour l’heure, pas débouché sur des mesures concrètes.

Choc boursier : Trump contre Musk, un clash à 100 milliards

C’est une passe d’armes dont Wall Street se serait bien passée. En milieu de semaine, un échange acerbe entre Donald Trump et Elon Musk a déclenché une tempête médiatique et boursière. Le président américain a publiquement critiqué le patron de Tesla, lequel a répliqué sur X (ex-Twitter) dans un style qui lui est propre. Résultat : l’action Tesla a plongé de près de 14 % en une seule séance, effaçant plus de 100 milliards de dollars de capitalisation.
Même si le ton est redescendu dès le lendemain, avec une trêve tacite entre les deux hommes, cet épisode a rappelé à quel point les marchés restent sensibles aux personnalités et aux réseaux sociaux. La Maison Blanche a tenté d’éteindre l’incendie, affirmant que Trump « n’était pas intéressé » par une discussion avec Musk. Un épisode symptomatique d’un climat où le politique et l’économique se télescopent en permanence.
Rien d’étonnant à cela, au vu de ces 2 personnages aux égos surdimensionnés, à quand le prochain tweet, car une simple étincelle suffira à rallumer la mèche.

Une BCE prudente, presque trop

Sur le front monétaire, Christine Lagarde a baissé d’un quart de point ses taux courts, cependant la Banque centrale européenne a confirmé une inflexion de sa stratégie. Après une série de baisses de taux entamée fin 2024, l’institution a cette fois choisi de temporiser. Christine Lagarde a indiqué que la BCE « marque une pause » pour évaluer les effets des précédentes mesures, dans un contexte de croissance fragile et d’inflation encore résiduelle dans plusieurs pays de la zone euro.
Cette prudence a été accueillie avec un mélange de soulagement et d’inquiétude. Si les marchés obligataires se sont stabilisés, certains analystes redoutent un essoufflement de la relance économique, faute d’un soutien monétaire plus affirmé. L’euro a légèrement rebondi, tandis que les indices européens ont globalement bien résisté à cette posture attentiste.
Peut-on en conclure que c’est la fin de la baisse des taux ? Pas forcément, la BCE se met dans une position « wait and see », attendons de voir les futurs chiffres économiques de l’inflation (certains pensent éventuellement à une déflation), de la croissance, de l’emploi en Europe, avant d’agir à nouveau sur sa politique.

Des marchés résilients, mais fébriles

Malgré ce climat agité, les marchés ont fait preuve d’une résilience notable. À Wall Street, les grands indices ont poursuivi leur redressement, soutenus par des données sur l’emploi jugées solides et un appétit intact pour les valeurs technologiques, en dehors du cas Tesla. En Europe, le CAC 40 a évolué sans grand élan, mais sans rechute non plus, porté par les valeurs défensives et l’espoir d’un atterrissage en douceur de la politique monétaire.
Cette semaine a illustré une dynamique paradoxale : des investisseurs encore enclins à « acheter la baisse », mais qui gardent un œil inquiet sur les frictions politiques et la lenteur des réponses économiques. Le climat général reste incertain, entre reprises fragiles et risques latents.

Une semaine sous haute tension

En définitive, cette première semaine de juin a été révélatrice d’un marché qui marche sur un fil. Si la diplomatie reprend doucement ses droits entre les grandes puissances, les incertitudes politiques – comme la guerre d’ego entre Trump et Musk – viennent brutalement rappeler que la volatilité ne tient parfois qu’à un tweet. Et face à cela, les banques centrales semblent à court d’élan, préférant attendre que les chiffres parlent.
Les investisseurs, eux, continuent d’avancer, sans euphorie, mais sans panique. Une accalmie fragile, sous un ciel chargé.
Dans ce contexte, nous restons à l’affut d’opportunités d’investissements, il y en aura forcément dans cette période de fortes volatilités.

Mes derniers mots seront, pour cette première en tant que rédacteur de cette lettre d‘actualités financières : « La patience reste une vertu primordiale en gestion de patrimoine ».

Franck TIREL

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